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20 janvier 2013 7 20 /01 /janvier /2013 14:13

Bonne découverte de la seconde partie du récit de Franck à propos de son séjour à Volgograd ! 


Parcourant la ville, dont les rues portent les noms des héros de la bataille, vous atteindrez facilement le musée entouré de chars, d'avions et même de trains. Si toutes ces armes ne datent pas de la seconde guerre mondiale, elles illustrent combien le phénomène de la guerre, patriotique ou froide, imprègne les mentalités. Pour 200  roubles, ou 5 euros, vous pourrez visiter LE musée retraçant la bataille de Stalingrad. Construction des années 60 à double escalier central, vous découvrirez tous les matériels, armes et reliques mais surtout, vous apprendrez quel était le quotidien du combattant.  Quelle était sa vie pour se nourrir, se laver, s'abriter etc .

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Vous croiserez aussi des groupes de très jeunes écoliers attentifs. Enfin au contraire des musées occidentaux, vous serez surpris de ne pas trouver d'espace merchandising. En effet, aucune possibilité d'acheter des souvenirs, magnets, cartes postales ou autres inventions des marchands du temple. L'espace ne manquerait pas pour ce type de commerce mais il est inexistant !

Aux alentours du musée, a été conservé en l'état, les ruines des minoteries. Ces carcasses de bâtiments donnent une idée concrète de la violence des combats. Le plus surprenant pour nous fut la découverte de la maison Pavlov. Il s'agit d'un immeuble où quelques combattants soviétiques résistèrent âprement à un nombre bien supérieur de soldats allemands. Devant cet immeuble, fut édifié un monument que l'on pourrait considérer comme un vestige.


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Alors que j'expliquais à mon ami qu'il s'agissait d'une édification d'après guerre, un passant russe d'une soixantaine d'années engagea la conversation pour confirmer mon propos. Voyant que nous étions étrangers et intéressés par ce lieu, il nous proposa de visiter cette maison Pavlov, en fait un immeuble restauré. Il nous accompagna dans son bureau situé au sous-sol et nous y découvrîmes une salle de réunion décorée de photos inconnues de la bataille. Invités à prendre un café dans sons bureau personnel, nous réalisions que nous étions dans le local de la cellule du parti communiste de la région. Meubles, décoration, portraits de Staline aux murs, nous faisions un voyage dans le temps en rétrogradant en 1951. Hormis la tasse utilisée par notre hôte, rien dans ce lieu ne pouvait nous situer dans les années 2000. Le camarade était très honoré de notre visite et nous proposa de rencontrer une de ses relations, vétéran de la bataille au grade de colonel.. Bien entendu, cette perspective nous réjouissait et rendez-vous fut pris pour le soir même. Nous promettions de venir avec une bouteille de bordeaux apportée de France. L'air de rien, au fur et à mesure de ses questions, notre hôte notait sur son éphéméride nos noms, origines et lieu de résidence à Volgograd...  sans doute un réflexe pavlovien...

 

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Chose promise, chose due, à l'heure dite nous rencontrions un vétéran de 94 ans en tenue militaire qui nous accueillait dans les locaux du club d'anciens combattants qu'il préside. Il nous explique avoir participé à la défense de Moscou avant de rejoindre le front de Stalingrad et précise qu'il ne reste que 34 survivants de cette expérience. En dépit de son âge, il donne des conférences, témoigne auprès des élèves dans les écoles et lycées, et assiste les étudiants en histoire qui rédigent des thèses sur la grande guerre patriotique. Très touché que je lui offre une bouteille de cognac apportée de France, il enferme aussitôt celle-ci dans un coffre-fort et nous offre un CD de chants militaires. Le plaisir partagé de notre conversation était lié à la pratique du russe. Chaque habitant rencontré s'est senti gratifié que nous échangions dans sa langue.

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Lors de ces conversations, nous avons senti combien l'importance de profiter de l'instant, sans compter son temps et sa générosité, constitue une attitude commune aux habitants de ce pays.

 

La visite au mémorial de Mamaiev Kourgan, colline dominant la ville, objet de combats pour la prise et reprise de ce lieu stratégique, est incontournable. Elle permet de réaliser combien le tenant de cette place pouvait harceler l'ennemi. La terre de ce lieu est jonchée de débris métalliques que l'on peut ramasser tels des coquillages sur une plage. Si l'édifice gravé des seuls noms des centaines de héros, au centre duquel est entretenue la flamme de la mémoire est déjà fort impressionnant, il en va autrement de la statue de la Mère Patrie. Gigantesque, elle domine la ville et sa seule épée  pèse 42 tonnes. Un humain à son socle semble une foumi. Le tireur d'élite Zaïtsev, acteur principal du film « Stalingrad » de Jean-Jacques Annaud n'est pas une légende : sa stèle est présente au mémorial et il est mort en 1991.

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On nous a dit qu'à la demande insistante de la RFA, il existe un cimetière allemand, mais à l'extérieur de la ville.

Un autre emblème très visible domine le quai du port sur la Volga au centre ville, un immeuble construit dans les années 70 supporte une monumentale étoile publicitaire de la marque Mercédes.

Les allemands seraient ils subrepticement revenus ?

 

Franck Geffard.

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19 janvier 2013 6 19 /01 /janvier /2013 13:28

Chers amis,

Aujourd'hui nous vous proposons le beau et riche récit de Franck Geffard concernant un de ses nombreux voyages en Russie, dans la ville de Volgograd.

Bonne lecture! 

 


Moscou et Saint Pétersbourg sont 2 villes-capitales incontournables et différemment séduisantes pour le voyageur attiré par la Russie. Cependant, le véritable russophile, passionné par la culture, l'histoire et le peuple de ce pays-continent, sera naturellement attiré par l'espace occupé par 90% des Russes qui ne vivent pas dans ces 2 villes. Tant de visites et  rencontres possibles invitent à donner la priorité à certaines destinations.

La visite de Volgograd, ex Stalingrad, constitue une expérience imprégnée d'histoire et d'impressions variées offertes par une ville provinciale.

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Pour voyager en Russie et goûter les plaisirs du trajet, rien ne vaut le train. Outre la découverte des paysages, nul occidental ne peut rester indifférent à l'expérience du « papoutchik ». En France, vous pouvez passer 3h30 dans le TGV entre Paris et Marseille sans même adresser un regard, un sourire ou une parole à votre voisin ou vis à vis. Cette attitude est inconcevable dans un train russe. Combien de fois, avec un ami, avons nous tenté l'expérience de nous attabler au wagon restaurant d'un train reliant 2 villes de province en poursuivant notre conversation en français. Il ne se passe pas 5 minutes avant qu'un autochtone ne s'invite à notre table, muni d'une carafe de vodka, curieux de connaître ces compagnons de voyages inhabituels sur cette ligne. S'en suit immanquablement une conversation très enrichissante car  le visiteur d'un soir aura toujours plaisir à décrire sa vie, son passé, voire à vous livrer quelques confidences. Bien entendu, le partage d'une petite bouteille de cognac ou calvados venue de France favorisera les échanges.

Les gares des villes de province russes ont souvent gardé leur nom de l'époque soviétique comme Gorki à Nijni Novgorod ou Sverdlovsk à Samara mais surtout ont gardé leurs décors et leur atmosphère. Quasiment toutes sont constituées de bâtiments imposants, majestueux d'aspect extérieur et dont les murs intérieurs sont recouverts de fresques ou mosaïques de l'époque soviétiques, exemples d'illustrations du social-réalisme. La salle d'attente, accessible sur présentation du billet à la préposée veillant aux allés et venues, constitue un véritable lieu de vie, colorés et animé.

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L'arrivée à Volgograd vous dévoilera une architecture digne de la reconstruction des années d'après guerre, et, à ce titre, beaucoup plus influencée par le faste stalinien que par le style utilitaire des logements construits à l'époque de Kroutchev. Larges avenues, allées et parc où se côtoient toutes les générations vous donneront une vision et une sonorité différentes des métropoles touristiques. Vous n'entendrez pas parler anglais ou allemand. Les rues concentreront beaucoup plus de volgas et jigoulis que de 4x4 noirs ou BMW. Entrez dans le magasin Univermag et plongez dans une atmosphère du Bon Marché des années 60 en France.


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Vous retrouverez de véritables rayons dont un consacré aux jouets et modèles réduits comme vous n'auriez pas imaginé qu'il en subsistât. Une promenade le long de la Volga commencera à vous donner une idée de ce qui s'est produit ici, de juillet 1942 à février 1943.

Certes, vous ne serez pas impressionné par la largeur du fleuve mais vous commencerez à percevoir la longueur de la ville.

Par chance, nous visitions Volgograd fin mai, le jour de « la dernière sonnerie » qui signifie pour les lycéens la fin des cours avant les révisions pour les examens de fin d'années. Toutes les jeunes filles, apprêtées en tenues de leurs écoles et revêtues d'écharpes et rubans, rejoignent dans les lieux publics du centre ville les groupes de lycéens à la tenue non moins soignée. Les rencontres, danses, jeux, photos de groupes, regards en coin et conciliabules sous le regard bienveillant des enseignants accompagnateurs, donnent à cet événement un air de fête bon-enfant difficilement imaginable. 


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A suivre....

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