Article paru dans Ouest France samedi 9 août 2014 :
Russe de naissance et Caennaise d'adoption, Nadia Stettler n'a de cesse de diffuser la culture slave dans la capitale bas-normande.
Profil
1978. Naissance à Ertil.
1998. Premier voyage en France.
Depuis 2009. Enseigne le russe au centre d'animation de La Prairie.
2011. Fonde l'association Davaï.
Depuis 2012. Enseigne le russe au département slave de l'université
Lorsqu'à Caen, on évoque le pays des tsars, il est un nom qui revient immanquablement à l'esprit : celui de Nadia Stettler. Elle est présente partout, ici comme interprète traductrice, là comme professeur de russe ou encore comme présidente de l'association Davaï. Étonnamment, c'est l'amour de la culture française qui l'a amenée à devenir ambassadrice de la Russie dans notre région.
Études à Caen
Native de la ville d'Ertil, dans la province de Voronej, à 500 km au sud-ouest de Moscou, Nadia Stettler a grandi dans une famille profondément francophile. « Ma maman était enseignante de français. J'ai souhaité suivre son exemple », précise-t-elle. Après trois années d'études, Nadia réalise ce que sa mère n'avait jamais pu faire sous l'ère soviétique : « Découvrir la France. »
Dans le cadre d'un échange avec l'université de Voronej, Nadia s'inscrit en 1998 en licence FLE, à l'université de Caen, « avec le projet d'enseigner le français de retour au pays ». L'avenir allait en décider autrement.
Elle rencontre son mari et décide de s'installer à Caen. Plus question pour elle d'enseigner le français. « Il m'a fallu reconsidérer mes projets professionnels », confie-t-elle. Elle s'inscrit alors au département d'études slaves de l'université, dans l'espoir d'enseigner « non plus le français, mais le russe ».
« Respectueux des différences »
Une fois diplômée, elle collabore en tant que traductrice à la réalisation de travaux universitaires très remarqués, sur la catastrophe de Tchernobyl. Depuis, Nadia Stettler multiplie les collaborations. Elle traduit des textes à caractère religieux, enseigne aux universités inter-âges de Caen et d'Hérouville, au centre d'animation de La Prairie ainsi qu'à l'université.
Et comme si cela ne suffisait pas, elle fonde Davaï, en 2011, « association de promotion de la culture russe ». À cet égard, en tant que présidente, Nadia Stettler préfère adopter une position consensuelle, à l'évocation des événements actuels qui agitent son pays. « Au sein de l'association, les sensibilités sont diverses. Il ne m'appartient pas de prendre position », insiste-t-elle.
C'est sans doute cet état d'esprit, « respectueux des différences », qui explique l'essor inattendu de l'association, animée conjointement aujourd'hui par des conférenciers, peintres, gens de théâtre et autres amateurs d'échec et de voyages. « Ils s'impliquent, avec générosité et dynamisme », se félicite Nadia Stettler, qui garde à l'esprit la devise de l'association, Davaï, littéralement « allons-y », en russe.
Contact : asso_davai@hotmail.fr
Nadia Stettler fait l'union entre la France et la Russie
Profil 1978. Naissance à Ertil. 1998. Premier voyage en France. Depuis 2009. Enseigne le russe au centre d'animation de La Prairie. 2011. Fonde l'association Davaï. Depuis 2012. Enseigne le russe au
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